A l’heure du Coronavirus, de la crise économique et de tout ce que cela implique, la question à laquelle j’ai eu envie de répondre est « Qu’est-ce que le courage ? ». Alors que j’écris cet article qui a une visée de tremplin introspectif pour ceux qui le liront (du moins je l’espère), je me rends compte que dans le courage, il y a plusieurs niveaux d’analyse à avoir : · Ce que le courage mobilise en nous (épisode 1) · Ce que le courage implique (épisode 2, le 9 août) · Ce que le courage provoque (épisode 3, le 16 août)
Lorsque je regarde ce qu’est le courage au-delà de mon vécu personnel et professionnel ainsi qu’au travers de références bibliographiques et autres, je constate que le courage se situe à plusieurs niveaux. Il peut se manifester dans les tâches de la vie quotidienne aussi bien que dans des actes plus grands. En effet, le courage n’est pas forcément d’accomplir de grandes choses d’un point de vue extérieur mais plutôt d’accomplir des choses qui nous demandent une forme d’efforts, en plus de la persévérance, de la détermination et une vision claire. En me lisant, vous pourriez vous dire :
"Rien que ça !?" Si je prends des exemples pour illustrer mes propos, je vous dirai, en me basant sur les définitions du Larousse et la conception de Cynthia Fleury (2010) que je trouve très intéressante que le courage mobilise différents niveaux d’énergie. Il y a le :
· 1er niveau : le courage mobilise une énergie ponctuelle car il est une impulsion à réaliser une action quelconque comme se lever le matin. En effet, cela peut demander du courage pour certains car le contexte actuel engendre des difficultés plus ou moins grandes chez chacun d’entre nous. Et c’est grâce à cette énergie, qui n’est rien d’autre que du stress, que nous avançons. Indépendamment du confort de la situation vécue, cette énergie a un début et une fin : elle nous mobilise un court instant pour nous permettre d’effectuer une action. Puis, son niveau d’intensité se réduit pour laisser notre corps au repos. C'est en cela que c'est positif !
· 2ème niveau : le courage est une ardeur à entreprendre une tâche. Ce deuxième niveau implique donc une énergie qui dure un peu plus dans le temps que le précédent niveau. Nous sommes en phase de stress aigu. En ce sens, ce peut-être préparer un séminaire pour son équipe, répondre à un dossier important, aller courir ou faire du sport en général. Concernant le sport, à peine commencés, certains en auront déjà marre mais une fois que les muscles seront bien mobilisés, cela deviendra plus agréable. Oui, cet exemple est facile mais au regard de notre contexte actuel, un peu de légèreté fait du bien et, qui plus est, prendre soin de son corps est important. En effet, si mon corps va bien, ma tête aussi et mes émotions également. Bon après, pour enclencher ce cercle vertueux, il peut arriver que le sport soit un ingrédient à mélanger avec d’autres pour créer une succulente recette de bien-être. Il ne suffit pas à lui tout seul mais c’est déjà un premier pas vers quelque chose de mieux, à savoir votre bien-être.
· 3ème niveau : le courage est « la fermeté, la force de caractère qui permet d'affronter le danger, la souffrance, les revers, les circonstances difficiles ». Dans ce niveau, le stress est chronique. Cependant, son impact dépend également de vos motivations, de votre alignement avec vos valeurs, des enjeux pour vous en plus de l’équilibre entre vos ressources et les exigences du milieu dans lequel vous vous trouvez. Dans ce cas, l’exemple qui peut être donné est celui des professionnels hospitaliers qui pendant cette période affrontent de nombreuses problématiques avec des ressources limitées ou bien celui de la personne qui décide de monter sa boîte ou même celui de ce manager qui se trouve contraint d’effectuer des licenciements....
Il y a beaucoup plus d’exemples bien sûr ! Mais tout cela pour écrire que nous avons tous du courage à des niveaux différents, et selon les moments que nous rencontrons. Le courage est une facette de notre personnalité qui s’exprime dans l’adversité avec force et volonté. Volonté ? oui car nous déployons du courage pour ce qui nous tient à cœur. Ce peut-être avoir un salaire au quotidien, nourrir sa famille, effectuer des tâches à responsabilités, persévérer malgré une crise que nous devons tous affronter. En effet, c’est accomplir nos rôles au quotidien d’hommes, de femmes, de sœurs, de frères, de mères, de pères, de professionnels et ce quel que soit le métier. Le courage est d’agir en conscience en fonction de ses valeurs pour ne pas se perdre dans l’autre. Certes, l’autre a parfois un regard bienveillant mais personne ne vous connaît mieux que vous-même. Vous savez ce qui compte pour vous : le tout est d’y employer une énergie suffisante pour accomplir ce que vous désirez. Cependant, n’oubliez pas que comme tout organisme vivant ou motorisé 😉, l’énergie n‘est pas éternelle. Si vous ne prenez pas soin de vous, ne vous écoutez pas et ne rechargez pas vos batteries, au bout d’un moment vous serez à sec.
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